Installations immobiles
Notre héritage culturel individuel nous pousse à animer la nature par différentes significations qui nous sont propres. Pourtant, très peu d’entres-elles sont justes et objectives. Par nos actes et nos pensés, nous dénaturons l’ensemble de ce qui nous entourre, ce décor naturel sur lequel nous projettons notre imaginaire.
Je cherche à détourner nos conceptions de la nature, tout en proposant une vision anthropique, composée de formes hybrides, à la frontière du naturel et de l’artificiel.
CHANGER L’EAU DES PIERRES
Générées par le dépôt de sédiment dans le fond des océans, ces roches calcaires cherchent à revendiquer leur appartenance à leur milieu d’origine en arborant fièrement ces modifica- tions morphologiques assimilables à un corps liquide.
ÉRIGER DANS LE TEMPS
L’érection de mégalithes percés en sans doute l’une des première collaboration entre l’Homme et la nature en ce qui concerne son apprivoisement du territoire. La reproduction, par des moyens modernes, de cette manipulation primitive du paysage à des fins culturelles perpétue ces gestes élémentaires et universels.
MINE DE RIEN
Ces reliques sédimentaires percées, indéniables fragments de nature alté- rée, relate l’extraction de la Pierre Bleue qui dénature le territoire Hennuyer.
POLLUTION GENETIQUE
Dénaturées, ces écorces de Peuplier plastifiées questionnent le caractère naturel de cet arbre qui fut le premier à avoir été génétiquement modifié. Représentant près de la moitié des arbres trans- géniques, les spécimens de peuplier modifiés risqueraient de corrompre l’intégrité évolutive des espèces naturellement présentes dans la nature.